- cimaise
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• cimese XIIe; lat. cymatium; gr. kumation « petite vague »1 ♦ Archit. Moulure qui forme la partie supérieure d'une corniche.2 ♦ Par ext. Moulure à hauteur d'appui sur les murs d'une chambre. Cimaise qui couronne le lambris. — Moulure à hauteur d'appui sur laquelle on place la première rangée des tableaux d'une exposition. Avoir les honneurs de la cimaise.cimaisen. f. ARCHId1./d Moulure à la partie supérieure d'une corniche.d2./d Par ext. Partie d'un mur à la hauteur des yeux.— Spécial. Dans une galerie de peinture, cette partie, destinée à recevoir des tableaux.⇒CIMAISE, subst. fém.A.— ARCHIT. Moulure formant la partie supérieure d'une corniche :• 1. L'entablement [de l'église Saint-Laurent à Rome] se surmonte d'une large cimaise dans laquelle de nombreuses têtes de lion, perforées et espacées également, jetaient dehors les eaux du toit.A. LENOIR, Archit. monastique, t. 1, 1852, p. 125.B.— MENUIS. Boiserie à moulure placée à hauteur d'appui sur les murs d'une pièce et plus particulièrement sur un meuble :• 2. L'oncle Augustin frappa l'épaule de son neveu en riant. De la cimaise au plafond une glace reflétait le veuf : ...ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, p. 396.— P. ext., spéc. [Dans une galerie d'art, une exposition, etc.] Place de choix, à hauteur de vue. Partager les honneurs de la cimaise; exposer un tableau sur la cimaise :• 3. ... les tableaux reçus n'étaient pas logés plus richement : hautes tentures de vieilles tapisseries aux portes, cimaises garnies de serge verte, banquettes de velours rouge, écrans de toile blanche sous les baies vitrées des plafonds; ...ZOLA, L'Œuvre, 1886, p. 129.♦ P. métaph. :• 4. Le « Musée Imaginaire » de Malraux étale sur les cimaises de notre mémoire les œuvres par lesquelles toutes les civilisations et toutes les générations ont déjà répondu.HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, p. 65.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. La var. cymaise disparaît du dict. de l'Ac. en 1932. Var. simaise ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. Ca 1160 cimesse (Eneas, 6445 ds T.-L.); 1606 cymaise (NICOT). Du lat. class.
terme d'archit., lui-même empr. au gr.
. Fréq. abs. littér. :37. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 248.
cimaise [simɛz] n. f.ÉTYM. XIIe, cimese; empr. du lat. cymatium, grec kumation « petite vague », de kuma « vague ». REM. La graphie cymaise se rencontre encore au XXe s., mais elle est archaïque.❖1 Techn. (archit.). Moulure qui forme la partie supérieure d'une corniche.2 Moulure à hauteur d'appui sur les murs d'une chambre. || Cimaise qui couronne le lambris. — Peint. Moulure à hauteur d'appui sur laquelle on place la première rangée des tableaux d'une exposition. || Avoir les honneurs de la cimaise.1 L'ambition des peintres qui exposent aux Salons est d'obtenir les honneurs de la cymaise, c'est-à-dire d'avoir leurs tableaux placés bien en vue, au niveau de l'œil des spectateurs.Louis Réau, Dict. d'art, art. Cymaise.2 La peinture d'histoire agonise au XVIIIe siècle, bien qu'elle seule ait droit à la cimaise à côté du portrait. Rien ne retient le glissement de la peinture, à travers les rêves et les ballets de Watteau, vers la scène de genre et la nature morte.Malraux, les Voix du silence, p. 98.
Encyclopédie Universelle. 2012.